La posture de l’arc, dhanurasana, est une posture importante du hatha yoga traditionnel.
C’est une posture d’élévation, d’étirement et de puissance.
Elle permet de développer les énergies du feu dans le chakra du ventre, et même de créer une surabondance de ces énergies nécessaires à la bonne santé, à l’action et au bon fonctionnement mental. En plus de stimuler ces énergies, elle en assure la bonne distribution dans tout le corps.
C’est de par cette gestion efficace du feu que la posture de l’arc libère aussi toutes les tensions de la région du cœur (centre de la poitrine) jusque la gorge qui est également stimulée.
En effet, vous constaterez, si vous tenez cette posture un peu dans le temps, que ça travaille dans le ventre, dans l’axe aussi bien sûr (le dos). Mais aussi, et c’est ce que je préfère, vous allez sentir (pendant et surtout après la posture) une forme de légèreté dans la poitrine et dans la gorge. Les émotions sont calmées. Vous vous sentez paisible et centré.
Les bénéfices :
- est bonne pour la colonne vertébrale
- stimule le système immunitaire
- libère le plexus solaire et le diaphragme.
- stimule les intestins et diminue la paresse intestinale
- favorise la concentration, la puissance mentale et la stabilité émotionnelle.
(source : https://votreyoga.com/)
Comme la semaine dernière avec la posture du chameau, l’extension et la force demandés pour rester dans la posture, nous permettent d’aller puiser notre énergie dans les profondeurs de notre être. De diriger avec puissance cette énergie dans une seule direction pour éviter la dispersion. La symbolique de l’arc est précisément celle de viser une cible. Cette concentration d’énergie décuple notre puissance et nous donne une sensation de légèreté.
La posture de l’arc peut être un support de méditation sur l’essentiel, pour aller vers notre centre caché. Nous inviter à réfléchir sur ce qu’est l’essentiel pour nous dans notre vie. Nous passons une grande partie de notre temps à courir (au sens propre ou figuré) dans mille directions, sans nous poser la question d’où on va ou pourquoi… nous nous mettons des contraintes sur ce que nous devrions faire, et même des activités qui nous donnent envie deviennent parfois des devoirs.
Nous nous sommes fabriqués des images de ce qui devrait être une vie accomplie et nous finissons par en être constamment insatisfaits. En termes yogiques, tout cela est source de souffrance et affliction. Alors l’invitations pourrait être : aller vers la simplicité, la sobriété (les concepts de aparigraha et bramacharya ) et savourer les simples instants où la Vie se manifeste autour de nous et en nous.
Pour aller plus loin sur ces réflexions je vous conseille ce podcast de Andréanne Jutras, une yogi canadienne: revisiter l’essentiel
Bonne pratique !
